Bernard Blier, second rôle légendaire : 200 films à son actif...

July 30, 2024

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Oui, son talent était immense, mais on ne l'a pas exploité à sa juste mesure. Il joue très jeune (dès 21/22 ans) des petits rôles dans des films classiques comme Entrée des artistes, Hôtel du Nord et Le jour se lève. Ensuite, dans les années 40 on le voit dans une vingtaine de films, avant de camper le personnage de Martineau dans le fameux Quai des Orfèvres, de Henri-Georges Clouzot en 1947. Il tourne au total 29 films dans la décennie 1940, avant d'enchainer sur 33 films dans les années 50...En 1959, on le voit par exemple dans Marie-Octobre, le fameux film de Julien Duvivier : il a 43 ans, et malgré qu'il ait déjà près de 80 films à son actif, il ne s''est toujours pas imposé en tant que tête d'affiche ! Il est un excellent second rôle, donnant la réplique aux grandes stars de l'époque que sont Jean Gabin, Jean Servais, Bourvil ou François Périer. Dans Le président (Henri Verneuil, 1961), il obtient un rôle assez important en jouant Philippe Chalamont en face de..Jean Gabin, et ce rôle témoigne de la force dramatique de son jeu. Les années 60 sont très prolifiques pour lui, il apparaît dans plus de 50 films (toujours comme second rôle), essentiellement, des comédies, comme Le cave se rebiffe, Marche ou crève, Les tontons flingueursss, Les barbouzes, Le grand restaurant, où sa gouaille et sa silhouette imposante font merveille. Il exploite commercialement dans de nombreux films sa complicité avec le dialoguiste Michel Audiard au détriment, il faut bien le reconnaître, de la qualité de ces films, mais qu'importe, les séquences dans lesquelles il joue sont généralement assez réussies, surtout quand il donne la réplique à des partenaires comme Lino Ventura, Pierre Richard, Louis de Funès, Jean Yanne ou Michel Serrault. Dans les années 70, il continue d'intervenir dans des film à succès, en témoignent ses rôles dans Jo, Elle cause plus...Elle flingue, Le grand blond avec une chaussure noire, Le corps de mon ennemi, Buffet froid (films de son fils Bertrand Blier). On le voit aussi dans des productions italiennes comme Mes chers amis (de Monicelli), Citation directe (de Lucio De Caro) ou Le malade imaginaire (de Tonino Cervi).

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