francine
francine est le quiz en ligne du cinéma
français, de 1920 à 2025.
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INFOS : 06 83 39 78 09
Les réalisations des décennies 60 et 70 sont façonnées par l'ultra-présence de deux mythes du cinéma français, Jean-Paul Belmondo (né en 1933) et Alain Delon (né en 1935), tous deux décédés à 88 ans, en 2021 pour le premier, en 2024 pour le second, Delon étant plutôt le Big one de la décennie 60, et Belmondo s'adjugeant plutôt la décennie 70.
Durant ces périodes, Belmondo et Delon se partagent les meilleurs films d'action. Delon construit sa légende entre 1957 (QUAND LA FEMME S'EN MÊLE, de Yves Allégret) et 1970 (LE CERCLE ROUGE, de Jean-Pierre Melville).
Après 1970, Delon fait encore quelques bons films comme en 1971, LA VEUVE COUDERC et SOLEIL ROUGE (western de Terence Young, l'homme des James bond, dans lequel Delon se révèle très convainquant), comme en 1973 avec LES GRANGES BRÛLÉES et avec DEUX HOMMES DANS LA VILLE, comme en 1976 avec MONSIEUR KLEIN, comme en 1982 avec LE CHOC (film injustement oublié, avec un très bon Delon) et enfin comme en 1984 avec UN AMOUR DE SWANN et avec NOTRE HISTOIRE.
Mais, ces films-là ne sont que des bons films...
On est très loin des pièces majeures des années 60 que sont PLEIN SOLEIL,ROCCO ET SES FRÈRES, LE GUÉPARD, MÉLODIE EN SOUS-SOL, L'ÉCLIPSE, LES AVENTURIERS, JEFF, LE SAMOURAÏ, LA PISCINE, ADIEU L'AMI, LE CERCLE ROUGE.
À partir de 1985, Delon (qui n'a que 50 ans !) ne rencontre plus le succès, ses films sont malheureusement devenus insipides, comme en témoignent LE PASSAGE (René Manzor, 1986), DANCING MACHINE (Gilles Béhat, 1990), UN CRIME (Jacques Deray, 1993), L'OURS EN PELUCHE (Jacques Deray, 1994), LE JOUR ET LA NUIT (Bernard-Henri Lévy, 1997). Qui a aujourd'hui en mémoire les titres de ces films ?
Plus dure sera la chute !
Qu'importe pour Delon : son extraordinaire filmographie entre 1959 et 1976 le rend célèbre dans le monde entier.
Jean-Paul Belmondo, né en 1933, initie quant à lui sa légende en 1960 avec À BOUT DE SOUFFLE (de Jean-Luc Godard) pour perforer le box-office dans les années 70 avec des films très commerciaux ou de facture moyenne, comme LE CASSE, PEUR SUR LA VILLE, L'ALPAGUEUR, LA SCOUMOUNE, LE CORPS DE MON ENNEMI, L'ANIMAL, FLIC OU VOYOU.
Le dernier bon film de Belmondo est ITINÉRAIRE D'UN ENFANT GÂTÉ (de Claude Lelouch, 1988). Belmondo a alors 55 ans.
Contrairement à Delon, Bébel est resté plutôt franco-français durant sa carrière, et il s'est tourné vers le théâtre (qu'il avait quitté en 1959) pendant une quinzaine d'années, de 1985 à 2001.
Sa formation de comédien au Conservatoire de Paris lui a permis de se forger et de garder de belles amitiés, comme celles de Bruno Cremer, de Claude Brasseur, de Jean Rochefort, de Guy Bedos, de Pierre Vernier ou de Claude Rich.
Outre À BOUT DE SOUFFLE (Jean-Luc Godard, 1960), les films qui ont construit le mythe Belmondo sont LÉON MORIN, PRÈTRE (de Jean-Pierre Melville, 1961), LE DOULOS (de Jean-Pierre Melville, 1962), UN SINGE EN HIVER (de Henri Verneuil, 1962), L'HOMME DE RIO (de Philippe de Broca, 1964), PIERROT LE FOU (de Jean-Luc Godard, 1965), LES TRIBULATIONS D'UN CHINOIS EN CHINE (de Philippe de Broca, 1965), LE VOLEUR (de Louis Malle, 1967), UN HOMME QUI ME PLAÎT (de Claude Lelouch, 1969), LA SIRÈNE DU MISSISSIPI (de François Truffaut, 1969), L'HÉRITIER (de Philippe Labro, 1972), STAVISKI (de Alain Resnais, 1974).
En parallèle du cinéma d'action des années 60/70 parfois stylisé avec René Clément (PLEIN SOLEIL, 1960) ou Jean-Pierre Melville (LE SAMOURAÏ, 1967) et souvent commercial avec Jacques Deray (BORSALINO, 1970) ou Henri Verneuil (LE CLAN DES SICILIENS, 1969), de nouveaux cinéastes émergent, ceux-là même qui vont marquer très fortement les deux décennies 60 et 70 (non seulement en France, mais un peu partout dans le Monde) avec un cinéma d'auteur, un cinéma de dénonciation des dysfonctionnements de notre société, un cinéma intimiste, acerbe ou décalé, et un cinéma typiquement "Nouvelle Vague".
Citons JULES ET JIM (François Truffaut, 1961), LE MÉPRIS (Jean-Luc Godard, 1963), LES PARAPLUIES DE CHERBOURG (Jacques Demy, 1964), UN HOMME ET UNE FEMME (Claude Lelouch, 1966), BAISERS VOLÉS (François Truffaut, 1968), QUE LA BÊTE MEURE (Claude Chabrol, 1969), LE BOUCHER (Claude Chabrol, 1970), UN CONDÉ (Yves Boisset, 1970), LES CHOSES DE LA VIE (Claude Sautet, 1970),LE SOUFFLE AU COEUR (Louis Malle, 1971), CÉSAR ET ROSALIE (Claude Sautet, 1972), NOUS NE VIEILLIRONS PAS ENSEMBLE (Maurice Pialat, 1972 avec une interprétation fabuleuse de Marlène Jobert et de Jean Yanne) LA NUIT AMÉRICAINE (François Truffaut, 973), LES VALSEUSES (Bertrand Blier, 1974), VINCENT, FRANÇOIS, PAUL ET LES AUTRES (Claude Sautet, 1974), DUPONT LAJOIE (Yves Boisset, 1975), LE JUGE FAYARD (Yves Boisset, 1977), PRÉPAREZ VOS MOUCHOIRS (Bertrand Blier, 1978),CLAIRE DE FEMME (Costa-Gavras, 1979).